CSE-C réduction d’effectifs AIRBUS Defence & Space
28 février 2020
Echanges avec Jean-Marc NASR sur les réductions d’effectifs.
Le détail des réductions d’effectifs en France par site a été donné.
Sur les 404 postes supprimés en France 368 concernent Airbus Defence & Space SAS et 36 les filiales.
La répartition par sites est la suivante:
Site | ADS SAS | Filiales | TOTAL |
Bezons | 7 | 7 | |
Elancourt | 92 | 20 | 112 |
Toulouse | 260 | 16 | 276 |
Toulouse ou
Elancourt (TBD) |
9 | 9 | |
Total | 368 | 36 | 404 |
Les justifications avancées par la Direction sont :
- Une baisse du plan de charge (-15% sur le périmètre européen de Space Systems) due à un niveau de prises de commandes très inférieur au chiffre d’affaires ces 3 dernières années,
- Une rentabilité insuffisante (voir négative pour certaines activités de Space Systems), trop faible pour que la Direction du groupe augmente ses investissements dans Space Systems.
- un niveau de « coût de la structure » trop élevé
Concernant le traitement social de ces réductions d’effectifs, nous avons pu obtenir l’engagement de la Direction qu’il n’y ait pas de « licenciements secs » ou de départs forcés. Il n’y aura donc pas de PSE, ni de gel des embauches. Les départs ne se feront que sur la base d’un strict volontariat. Ou plutôt d’un double volontariat: de la part du salarié qui occupe un poste supprimé, et de la part de l’entreprise pour le laisser partir (et éventuellement lui faire bénéficier de mesures d’accompagnement qui pourraient être négociées).
Considérations CFE-CGC :
Si il est vrai que le marché spatial a été faible en 2017 et 2018 (principalement du fait de la baisse du nombre de satellites de télécommunication commandés), il est en train de repartir. Le nombre de satellites de télécommunication commandés en 2019 a été bien supérieur aux 2 années précédentes; l’ESA a augmenté son budget de 20% lors de la ministérielle de novembre dernier; de nouveaux marchés apparaissent, tel que la Défense spatiale.
Dans ce contexte nous redoutons que les réductions d’effectifs arrivent à contre temps, risquant à la fois de nous priver de compétences clé et de créer des surcharges de travail importantes dans certains secteurs. A cette remarque la Direction a répondu qu’elle s’engage à diminuer les réductions d’effectifs si le plan de charge devait augmenter.
Néanmoins nous avons en mémoire les conséquences du plan social de 2014/2015 où beaucoup d’équipes avaient vu leurs effectifs diminuer alors que la charge de travail augmentait. Le niveau de fatigue, de stress et le nombre de burn-out avaient alors explosé.
Avant toute négociation sur le traitement social des départs, la CFE-CGC a demandé à la Direction :
- Une présentation détaillée des prévisions de plan de charge en France sur les 5 prochaines années,
- Une analyse de la cohérence entre le plan de charge et l’évolution des effectifs par secteur, et par métier
- La démonstration que les postes supprimés sont, soit liés à une baisse de charge, soit correspondent à des tâches que l’on faisait par le passé et que l’on ne réalisera plus,
- L’engagement de poursuivre les embauches dans les secteurs dont la charge le justifie,
- Que soient examinées toutes les sources d’économies autres que les réductions d’effectifs ( abandon de l’achat de Google Suite, possibilité de déroger aux process groupe lorsque ceux-ci entrainent des surcoûts ou des pertes de temps importants, …)