Airbus Defence & Space: dialogue social en panne.

La réunion s’est résumée en la discussion du PV de désaccord sur la politique salariale.

C’est la première fois depuis des décennies que les NAO n’aboutissent à rien, pas même une mesure permettant quelques promotions ou permettant de corriger des anomalies salariales. Sur tous les sujets, toutes les demandes exprimées par les organisations syndicales se sont traduites par un refus, même celles ne représentant aucun coût pour l’entreprise. Les raisons avancées par la RH sont de 2 ordres: « c’est la crise » et « le groupe Airbus ne veut pas négocier sur ces thèmes« .

Pour la CFE-CGC si la crise COVID-19 a ralenti certains projets ou décalé les signatures de certains contrats les marchés de l’Espace et de la Défense ne subissent pas les baisses que connaît le marché de l’aéronautique civile. Au contraire certains domaines tels que la défense spatiale ouvrent de nouvelles perspectives. Notre société doit se tourner vers l’avenir et se doit pour cela de conserver la motivation de ses salariés. C’est ce que fait ArianeGroup, par exemple, qui a négocié en juillet dernier une politique salariale à 2,1% malgré un contexte concurrentiel extrêmement dur contre Space X.

On peut entendre que le groupe ait de gros problèmes financiers dans le contexte actuel. Mais cela aurait dû rendre la Direction d’autant plus réceptive à des demandes n’engendrant aucun coût (ou de très faibles coûts) pour l’entreprise. Tout juste avons nous pu obtenir l’ouverture de « concertations » sur le télétravail et le « forfait mobilité durable », mais pas de négociations: celles-ci se tiendront en 2021, et au niveau du groupe seulement.
La CFE-CGC regrette fortement cette attitude qui constitue une première dans notre société.