Renégociation Télétravail: cessons de procrastiner !

Renégociation Télétravail: cessons de procrastiner !

Cela fait maintenant plus de 3 mois que la CFE-CGC demande la renégociation de l’accord de télétravail…

… et cela fait maintenant 4 semaines que nous sommes censés être revenus à l’application de l’accord de groupe sur le télétravail imposant 3 jours minimum de présence sur site.

La crise COVID-19 a entraîné un recours massif au télétravail. Cela a été l’occasion de constater que dans la majorité des cas les salariés sont aussi efficaces en télétravail que sur site. Le sondage réalisé par la CFE-CGC en mai dernier et auquel ont répondu 831 salariés a révélé que parmi ceux qui ont été en télétravail 73 % des salariés souhaitent le poursuivre, dont plus de 45 % à raison de 3 jours ou plus par semaine.
La CFE-CGC demande la renégociation de notre accord de télétravail pour le développer chez Airbus Defence & Space, introduire plus de souplesse dans son utilisation, sécuriser le respect du volontariat du salarié, et permettre la prise en charge par l’entreprise des frais personnels occasionnés par le travail à domicile.

Le ministre de la santé déclarait hier que « le télétravail est recommandé et très encouragé, dès que c’est possible dans les zones d’alerte renforcée et les zones d’alerte maximale », « C’est une mesure importante et c’est une mesure efficace, dans le sens où le télétravail, ça fonctionne », « Quand vous êtes à la tête d’une entreprise (…) qui peut tourner avec des salariés qui travaillent de la maison, c’est à vous de les encourager ».

La CFE-CGC demande donc que s’ouvre maintenant sans tarder la renégociation de l’accord de télétravail afin de :

  • pouvoir télétravailler jusqu’à 60% du temps (l’accord actuel limite le télétravail à 2 jours/semaine)
  • introduire plus de souplesse en instaurant une limite mensuelle plutôt qu’hebdomadaire : si la semaine N le salarié a des réunions nécessitant sa présence sur site 5 jours par exemple et que la semaine N+1 il n’a pas ce type de contraintes, qu’il ait la possibilité de télétravailler 4 ou 5 jours la semaine N+1.
  • ouvrir la possibilité de télétravailler aux « développeurs » : liens avec les plateformes, plus de débits, outils spécifiques…
  • former au management en télétravail. Élaborer un guide du « bien télétravailler » en groupe et en webex,
  • encadrer le temps de télétravail : plages horaires et disponibilité, rythmes, pauses, connexion/déconnexion…,
  • mettre en place des lieux pour le télétravail : espaces de co-working, autres sites Airbus,
  • améliorer la qualité des réseaux et des outils, les possibilités de connexions et de Webex,
  • participer à l’équipement du télétravailleur chez lui : grand écran, fauteuil, casque.

Néanmoins la CFE-CGC considère que, hors circonstances exceptionnelles (sanitaires, météo ou autres à définir très précisément) le télétravail ne doit pas être une obligation: certains salariés peuvent rencontrer des difficultés liées à leur environnement familial ou des conflits vie privée/vie professionnelle. Pour la CFE-CGC il est nécessaire que même lorsqu’ils ont la possibilité de télétravailler les salariés se rendent sur site régulièrement pour éviter l’isolement social (ressenti par 40% des télétravailleurs pendant le confinement.). Il faudra donc que le futur accord sécurise le volontariat du salarié.

=> tract