Situation économique AIRBUS DS

Situation économique AIRBUS DS

La semaine dernière a été présentée en CSE-C la situation économique de la société.

Avec des prises de commandes supérieures au chiffre d’affaire en 2020 le carnet de commande d’Airbus Defence and Space SAS est en train de se regarnir. Et les perspectives pour 2021 sont très encourageantes.

Malgré la mise au ralenti, voire l’arrêt de certaines activités lors du premier confinement, les résultats économiques d’Airbus Defence & Space sont bons, et même supérieurs aux objectifs fixés avant la crise.

Pour la CFE-CGC ces succès sont le résultat des efforts de chacun d’entre nous.

Début 2020, lorsque la Direction a présenté son plan de réduction d’effectifs, la CFE-CGC avait insisté sur le fait que s’il était vrai que le marché spatial a été faible en 2017 et 2018 (principalement du fait de la baisse du nombre de satellites de télécommunication commandés), il était en train de repartir. Les résultats de 2020, détaillés dans l’expertise économique, ont confirmé le bien fondé de notre analyse de l’époque.

La CFE-CGC se félicite que la société ait fait le choix d’investir dans des projets qui préparent notre avenir (OneSat, CO3D, OneWeb, …). Cette vision consistant à privilégier l’avenir à moyen/long terme de la société aux résultats financiers de court terme est rassurante. Néanmoins nous souhaiterions que cette vision s’applique également au budget de R&D, en régression, et dont l’importance est vitale pour préparer les technologies et produits nous permettant de garder notre compétitivité dans l’avenir.

Un autre point d’inquiétude est le décalage entre les réductions d’effectifs effectuées dans le cadre du PSE et la charge de travail croissante dans certains secteurs. Les prévisions de charge régulièrement trop pessimistes participent à ce décalage entre charge et effectifs.

Nous voyons monter le niveau de stress de façon inquiétante. Dans le dernier sondage/baromètre CFE-CGC Airbus Defence & Space (*) 24% des salariés jugent leur charge de travail « trop importante, avec des difficultés à tout faire correctement ». Concernant le niveau de stress 38% le jugent « élevé », 7% « très élevé », et 4% considèrent que cela « affecte leur santé ».

Cette situation ne doit pas être ignorée et il est nécessaire de renforcer les équipes dont les effectifs sont devenus notoirement insuffisants pour faire face à la charge de travail.

De plus, l’augmentation du nombre de démissions de salariés sur certaines compétences critiques ou dans certains secteurs spécifiques ne peut que nous interpeller. Reprise du marché du travail sur les compétences que nous employons, gel des salaires en 2020, désillusion de jeunes embauchés sur l’efficacité du groupe Airbus, ses process, son organisation, ses moyens informatiques : les raisons en sont multiples. Dans le dernier sondage CFE-CGC 38% des salariés jugent nos moyens informatiques « inefficaces », et 37% « très inefficaces ». 80% des salariés jugent nos processus internes « inefficaces » ou « très inefficaces » et 65% estiment que l’organisation n’est pas adaptée à la prise de décision rapide.

La CFE-CGC s’inquiète de la perte d’efficacité croissante engendrée par la lourdeur bureaucratique de l’entreprise, la multiplication des process chronophages, et l’inefficacité de nos moyens informatiques. Autant de sources de pertes de temps, et donc de coûts cachés qui ne sont pas pris en compte.

Cette situation est inquiétante et ne doit pas être ignorée. L’opération « burst bureaucracy » lancée il y a quelques années par Dirk Hoke ne semble avoir été suivie d’aucune amélioration concrète. La CFE-CGC demande à ce qu’un audit soit réalisé pour mesurer le temps perdu par les salariés du fait de la lourdeur de nos process internes, des tâches administratives, et de l’inefficacité des outils informatiques, et qu’un plan d’action soit mis en place.

(*) : sondage réalisé du 8 décembre 2020 au 15 janvier 2021 ayant recueilli 650 réponses